La pharmacie a tiré son épingle du jeu au cours d'une année 2020 très mouvementée marquée par la crise sanitaire liée au Covid-19. Elle a fait mieux que résister. Avec une progression moyenne du chiffre d'affaires de 2,97% selon les statistiques professionnelles de la pharmacie publiées par le réseau CGP, l'année 2020 a connu sa plus forte évolution d'activité de ces 15 dernières années, sous les effets conjugués de l'augmentation substantielle des médicaments chers, de la réforme de la rémunération (évolution des honoraires à l'ordonnance) et ceux plus inattendus de la crise du Covid (vente masques, gels et tests antigéniques, vaccination?). Tous les observateurs reconnaissent qu'elle a été une source d'activité pour l'officine, qu'elle a redoré le blason des pharmaciens et signé le retour en grâce des officines de proximité. Pour la première fois, la croissance est identique quelle que soit la taille, il n'y a plus de prime à la taille.
Les moyennes professionnelles se tiennent entre cabinets comptables sur la progression du CA : +2,40% selon les estimations de Fiducial mais également sur l'évolution de la marge brute qui a compensé la hausse des frais généraux et des frais de personnel. A une seule exception près : les officines de moins d'1 million d'euros toujours en difficulté sur les nouvelles missions faute de moyens et de temps. Même les pharmacies XXL de centres commerciaux affichent une augmentation d'un point de leur taux de marge du fait de la fidélisation de la clientèle sur un « mixte produits » à plus forte rentabilité pendant la crise (gels, tests antigéniques, produits de la naturalité, hygiène, soins...).
Repère (statistiques CGP) :- Evolution moyenne du CA 2020 : +2,97%
- Evolutions des médicaments chers (PFHT > 150 ?) : +15%
- Evolution de la marge en valeur : +1,95% (+11 400 ?)
- Evolution de l'excédent brut d'exploitation (EBE) : + 0,55% (+1 300 ?)
Evolution du CA en 2020 de l'officine selon l'implantation géographique (source : CGP)